Chroniques normandes

Chroniques normandes

Mais pas avant d’avoir taillé dans la miche votre chanteau, pris sous votre pouce et sur le pain le morceau de lard, pour couper, mâcher avec une sage lenteur et le sérieux d’un rite d’église, recueillir les miettes avec la lame du couteau, comme toute la tablée qui sait la valeur du boire et du manger. Pendant ce temps, on ne bavarde pas inconsidérément ; on échange quelques rares réflexions, entre deux rasades de cidre. Yeux baissés, on essaie de découvrir les pensées du voisin. Bientôt, le maître, de la pointe de son couteau, se cure les dents, puisqu’il se trouve entre familiers. Déjà, le pot de café bouillotte parmi les braises du foyer. C’est le moment, pour l’inviter, d’amener le sujet qui a motivé, en fait, sa visite.

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