Littératures et cultures populaires de Normandie (2) : Les Chansons des assemblées (Cotentin, Rossel et Beuve)

Littératures et cultures populaires de Normandie (2) : Les Chansons des assemblées (Cotentin, Rossel et Beuve)

Les assemblées étaient de grands rassemblements de réjouissances populaires. De 1870 à 1914 et jusqu’en 1950, en Cotentin, on y chantait Alfred Rossel, ce Cherbourgeois bien tranquille, interprété par Charles Gohel, « Sus la mé », par exemple, que des milliers de gens ont repris en chœur. À ces époques d’évolutions culturelles et sociales, Louis Beuve écrit des poèmes où un regard ému rejoint la fierté normande, où La Graind-Lainde de Lessay fait écho à l’évocation nostalgique de Coutances et de sa cathédrale. Riches de leur terroir et de leur langue, d’autres nous diront de toutes les manières — chansons, poèmes, contes, chroniques — les joies et les peines, les rires et les inquiétudes de leurs contemporains. En particulier, François Enault (Bauptois), Alfred Noël (Valognes), Jean Tolvast (Nord Cotentin), Bon-Prosper Lepesqueux (Hague), Charles Birette et Charles Lepeley (Val-de-Saire), Pierre Guéroult (marais et bocage), enfin Jean-Basptiste Pasturel (Périers). Les Chansons des Assemblées est un titre symbole. À la Saint-Clair de Querqueville, des milliers de personnes, en 1899, dégustaient le mouton rôti en plein air et buvaient du pur jus dans des godets de Sauxemesnil. Époque où la joie populaire était la plus spontanée et collective, où chansonniers et public étaient, comme on dit, sur la même longueur d’onde. Après La Grève de Lecq (Guernesey et Jersey), Les Chansons des Assemblées présente des biographies et les œuvres de cette expression normande. Une histoire étonnante et mal connue, celle des chansonniers, poètes et conteurs qui, fins observateurs, ont témoigné de la nôtre. Un ouvrage complet sur ce patrimoine. Une mémoire cotentine.

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